Il est temps d’arrêter la désinformation et de s’asseoir à la table de négociation

Montréal, le 29 août 2018,

Le syndicat tient à rectifier la rumeur voulant qu’il soit responsable de l’échec de la conciliation de cet été.  Rien n’est plus faux ! C’est le comité de négociation patronal qui a été immobile pendant 60 jours pour des raisons stratégiques.

Voici les faits:

Le 22 juin dernier, nos membres ont rejeté à 78% une offre patronale jugée insuffisante et dont le texte proposé était truffé d’erreurs. Notre comité de négociation en a identifié 62 en tout.

Dès l’annonce des résultats, notre comité de négociation a fait savoir à la partie patronale qu’il était disposé à recommencer les pourparlers le lendemain.

Le jour même, la SRC a publié un communiqué disant que la proposition complète de règlement était caduque et que les pourparlers devaient reprendre sur une nouvelle base.

Trois jours plus tard, le 25 juin, une conciliatrice a été nommée.

Le 10 juillet, une première rencontre a eu lieu entre la conciliatrice et notre comité de négociation qui a fait savoir qu’il était disponible pour négocier sept jours sur sept pendant toute la période de conciliation.

Une semaine plus tard, le 18 juillet, la conciliatrice a rencontré la SRC.  À partir de cette date, le SCRC a attendu que le comité patronal fasse connaître ses disponibilités.

Deux semaines plus tard, le 24 juillet, une première rencontre entre les deux parties et la conciliatrice a eu lieu.  Deux membres du comité de négociation patronal et deux membres du comité de négociation syndical ont pris part à cette rencontre préparatoire.

Au cours de cette rencontre, le comité patronal a expliqué qu’il avait besoin d’un nouveau mandat pour négocier puisque la société avait maintenant une nouvelle présidente et un nouveau conseil d’administration. Il a indiqué qu’il ne pourrait avoir ce mandat avant le 25 août, puisque le conseil d’administration devait se réunir la dernière semaine d’août. Or, le 25 août correspondait très exactement à la fin de la période de conciliation.

Le syndicat a fait savoir qu’il n’était pas d’accord pour prolonger la période de conciliation au-delà du 25 août. Le syndicat a estimé que la demande de prolongation de la SRC n’était qu’une tactique, dont le but était de faire traîner le processus de conciliation suffisamment longtemps pour qu’il devienne impossible pour le syndicat d’exercer des moyens de pression.

Le syndicat s’est engagé à déposer les textes relatifs à nos demandes.

La SRC n’a donné aucune disponibilité pour continuer la négociation avant le 9 août.  À cette date, le SCRC a déposé ses textes et une première véritable rencontre de négociation a eu lieu.

Après cette date, la SRC n’a communiqué aucune disponibilité pour poursuivre la négociation. Il restait pourtant 16 jours avant la fin de la période de conciliation.

Le 28 août, la SRC a encore une fois démontré qu’elle voulait faire traîner la négociation. Elle a communiqué avec le syndicat pour proposer des dates de rencontres.  Elle a offert 4 jours de disponibilités seulement d’ici le 25 septembre; 4 jours en un mois !

La SRC a offert de faire un blitz de négociation entre le 25 septembre et le 5 octobre seulement. Le syndicat a fait savoir qu’il souhaitait que le blitz de négociations commence dès le 10 septembre.  Des discussions sont en cours.

Lors d’une entrevue aujourd’hui à Gravel le matin, le vice-président des services français Michel Bissonnette a déclaré : « on met maintenant toutes les énergies pour arriver à une entente négociée ». Pour sa part, le syndicat attend que cette volonté se concrétise.

Pressions

Dans un autre ordre d’idée, plusieurs membres nous ont rapporté que leurs superviseurs les ont interrogés sur leurs tâches et sur la façon de les accomplir, certains allant jusqu’à dire clairement qu’ils se préparaient à remplacer les membres lorsqu’ils qu’ils seront en grève.

Il est évident que ce sont là les méthodes habituelles de l’employeur visant à faire peur et à faire pression sur les membres.

Les membres doivent être vigilants et s’informer à la bonne source.

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